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VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE : WETECH LANCE ‘’ALERTGBV’’ UNE PLATEFORME NUMERIQUE POUR ASSISTER LES SURVIVANTES.

« Notre mission à travers AlertGBV n’est pas seulement d’apporter une assistance optimale et adéquate aux survivants des violences basées sur le genre mais, également pour être un cluster de référence d’acteurs, de professionnels, d’associations et d’organisations qui viennent en aide aux survivants. Il est important de s’assurer que ceux-ci fassent toujours preuve d’efficience dans leurs missions tout en recevant l’appui dont ils aussi besoin en amont ».

Dixit Elodie Nonga-Kenla, Fondatrice et Directrice exécutive de WETECH, lors du lancement de la plateforme numérique AlertGBV, Organisé par l’association et le centre d’innovation féminin WETECH ‘’Women in Entrepreneurship and Technology’’ ce vendredi 17 février 2023 à Douala. Etaient present a cette ceremonie, Gisèle Caroline EKOH, Délégué régional du ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille pour le littoral (DR/Minproff), Liliane MUNEZERO, coordinatrice VBG à l’UNFPA, Michael OBRYON, Directeur du bureau de l’Ambassade des états unis d’Amérique à Douala, Ainsi qu’un ensemble d’acteurs, associations et organismes de lutte et d’assistances aux survivantes des violences basées sur le genre au Cameroun.

Les statistiques sur les femmes et les violences basées sur le genre au Cameroun sont inquiétantes. Au Cameroun 43,2% des femmes en union sont confrontées aux violences conjugales. Ce sont 39,8% et 14,5% d’entre elles qui sont respectivement confrontées aux violences émotionnelles et sexuelles. À l’échelle nationale, 20,1% des femmes auraient été forcées lors de leur premier rapport sexuel. En tout, 56,4% des femmes en union ont été confrontées à au moins l’une de ces formes de violences.  Les violences basées sur le genre sont en augmentation depuis le début de la crise dite anglophone : une consultation menée dans le sud-ouest montre que 85% des répondants pensent que femmes et filles font face aux violences, qu’il s’agisse de viol, d’abus sexuels, de violence conjugale, de déni de ressources ou d’opportunité, de violence psychologique, de violence physique ou de mariage précoce. Les jeunes femmes du groupe d’âge 15-35 ans seraient les plus à risque. Dans la région de l’extrême nord, de février 2018 à juin 2019, 97% de cas de VBG sont déclarés par les femmes, dont environ 12% de cas sont des violences sexuelles. Dans 84 % des cas, l’auteur des violences est le partenaire intime.

C’est face a ce fléau alarmant de violences basées sur le genre, que WETECH ‘’Women in Entrepreneurship and Technology’’ a créé « AlertGBV », plateforme de sensibilisation et d’assistance aux survivant(e)s de violences basées sur le genre.

Selon Lilian Munezero, coordinatrice VBG à l’UNFPA, la plupart des cas de violence sexiste signalés dans les régions susmentionnées ne découlent pas seulement de la violence physique, du mariage forcé, mais également de la violence émotionnelle. Ainsi, avec l’introduction d’une telle plateforme numérique, les victimes pourront signaler des cas et se fortifier de directives sur la manière de surmonter leur situation difficile.

Parrainée par le Fonds des Nations Unies pour la population, la solution numérique AlertGBV est une initiative des femmes dans l’entrepreneuriat et la technologie (WETECH), pour aider les victimes de violences basées sur le genre à obtenir une solution rapide à leur sort.

 « Avec le soutien particulier que nous recevons de l’UNFPA, cela nous permet de jouer un rôle pivot dans l’assistance aux survivants de VBG » indique Elodie Nonga-Kenla, Directrice exécutive de WETECH,

Certaines participantes au lancement comme madame YVETTE VALERIE DOUME BANLOG, juriste, expert en genre et droit international humanitaire et présidente Femme Action et Développement au Cameroun (FADEC), défenseure de la violence sexiste, ont exprimé leur grande joie pour l’introduction d’une telle plate-forme et espèrent que non seulement les femmes signaleront les cas de violence sexiste, mais aussi les hommes pour qu’ils se mobilisent.

« Je peux dire que nous avons vécu un moment historique ce jour. Ceci doit être marqué en lettre d’or dans les annales de la lutte des femmes dans la quête de leur dignité. Sincères Félicitations à Mme Elodie Nonga-Kenla et mes encouragements à toute la vaillante équipe de WITECH », a expriméYVETTE VALERIE DOUME BANLOG, Présidente de FADEC.

En adressant ces Sincères Félicitations et ces encouragements à toute la vaillante équipe de WITECH chapoté par sa promotrice Elodie Nonga-Kenla, La juriste, expert en genre et droit international humanitaire. Par ailleurs Présidente Femme Action et Développement au Cameroun (FADEC), YVETTE VALERIE DOUME BANLOG, n’a pas manqué de relever que les survivantes de VBG font face à plusieurs défis à savoir, L’ignorance de leur statut de victime. Une fois qu’elle réalise cet état, elle ne sait pas vers qui demander de l’aide.  Pour celle qui parvient à dépasser ces obstacles, commence maintenant le vrai parcours et Comment la mettre en confiance, la conduire à l’hôpital et dans les cas extrêmes porter plainte pour intenter une action en justice.

Pour elle, Cette plateforme doit servir d’une Centrale ou toutes les OSC de défenses des VBG sont arrimées pour envoyer ou recevoir des cas, en fonction soit de leur proximité géographiquement avec la victime, soit de leur spécificité.

« La plateforme telle que conçue est un outil très bien pensé pour assister ces survivantes. Cependant elle ne peut être accessible à tous ou toutes. Car tout le monde n’a pas accès au téléphone. Il faut déjà faire large sensibilisation pour la rendre accessible et former les OSC qui iront vulgariser son mode d’utilisation dans les quartiers. Certaines peuvent être réticentes à l’utiliser. Sur le plan psychologique, parler à une personne qu’on ne voit pas peut frustrer. La chaleur humaine et la compassion ont une place de choix dans l’amorce de la guérison des survivantes », expliqueLa juriste, expert en genre et droit international humanitaire

Pour la représentante de l’Etat, Gisèle Caroline EKOH, Délégué régional du ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille pour le littoral (DR/Minproff), c’est une plateforme qui va participer à l’amélioration des dénonciations des cas de VBG au sein des populations.

 « Le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), est toujours disponible à accompagner une plateforme comme celle-ci. Tous les organismes qui veulent qu’on travaille ensemble pour réduire les violences basées sur le genre au Cameroun, nous sommes prêts à leurs accompagner. Nous avons d’ailleurs très reçu cette initiative. La preuve nous sommes là pour la cérémonie de lancement », a-t-elle déclaré.  

Disponible sur Google Play Store, l’application AlertGBV est maintenant opérationnel. Ainsi, les victimes sont incitées à faire bon usage de l’outil numérique et à sauver notre société du malaise des violences basées sur le genre.

Georges Martial Ngalieu

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