L’article intitulé « Afrique Média : La France-Afrique sous le regard critique d’un « nouveau maître »… » plublie sur notre site panafricain bilingue d’économie et d’information générale la voix de l’Afrique a suscité une réaction vive de notre confrère Fabrice Ndoum, journaliste d’Afrique Média Télévision. Dans un message adressé à l’auteur de l’article, il exprime son désaccord avec certaines des conclusions tirées, notamment concernant le rôle de Jérôme Ebossama et la perspective adoptée sur la relation France-Afrique.
Récemment, un article intitulé « AFRIQUE MÉDIA : LA FRANCE-AFRIQUE SOUS LE REGARD CRITIQUE D’UN « NOUVEAU MAÎTRE »… » publié sur notre site panafricain bilingue d’économie et d’information générale la voix de l’Afrique a analysé les discussions sur la chaîne, mettant en lumière un regard critique sur la relation historique France-Afrique, souvent interprété comme une dénonciation de l’influence française au profit d’une nouvelle puissance, la Russie.
Cependant, cet article a suscité une réaction forte de Fabrice Ndoum, journaliste chevronné d’Afrique Média Télévision, qui s’insurge contre la représentation de la relation France-Afrique sur la chaîne panafricaine.

“J’ai lu cet article avec beaucoup de regrets”, déclare Fabrice Ndoum, s’attaquant à la description de Jérôme Ebossama comme “journaliste et animateur”. Il souligne que Jérôme Ebossama est, à ce jour, le Directeur des Programmes de la chaîne. “J’ai lu cet article qui me semble un véritable ramassis du narratif occidental”, déclare Ndoum, accusant l’article de se nourrir de stéréotypes simplifiés et d’une vision manichéenne de la relation France-Afrique.
L’article original cite un expert anonyme qui s’exprime sur la relation France-Afrique et la montée en puissance de la Russie. Fabrice Ndoum déplore ce choix d’anonymat, le jugeant incompatible avec la rigueur journalistique et la transparence nécessaires lorsqu’on aborde des thèmes aussi sensibles. “Depuis quand un expert qui donnerait un avis sur un sujet aussi sensible décide de cacher son identité ?” s’interroge Ndoum, soulignant l’importance de la responsabilité et de la transparence dans le journalisme d’investigation.


Fabrice Ndoum remet également en question l’analyse de l’article, qui présente la Russie comme un “nouveau maître” de l’Afrique. “La notion du nouveau maître ne m’intéresse pas car ceux qui se cachent derrière cette idéologie viennent de refuser de condamner le projet de résolution portant condamnation de la colonisation sous toutes ses formes et ses manifestations devant l’assemblée générale des Nations Unies”, déclare Ndoum, soulignant l’hypocrisie de certains acteurs qui se présentent comme des libérateurs de l’Afrique tout en refusant de reconnaître la véritable nature du passé colonial.
Pour Fabrice Ndoum, l’idée d’un « nouveau maître » est une interprétation simpliste et erronée de la réalité. “Il est clair qu’aujourd’hui face au jeu de puissance que la fédération de Russie se rassure d’avoir un partenariat fort avec l’Afrique pour vaincre le diktat économique, politique et même culturel mondial impose les théoriciens du “NOUVEAU MAÎTRE””, explique Ndoum, qui préfère voir la relation entre la Russie et l’Afrique comme une “vieille tradition” héritée de l’Union soviétique.

Ndoum rappelle que la Russie a une longue histoire de soutien à l’Afrique, citant l’exemple du refus de l’Union soviétique de participer au congrès de Berlin en 1884, considéré comme un moment clé de la colonisation du continent africain. Il souligne que la position actuelle de la Russie envers l’Afrique s’inscrit dans la continuité de cette tradition, et que le partenariat entre la Russie et l’Afrique vise à contrer l’influence occidentale.
La réaction de Fabrice Ndoum permet de recontextualiser l’histoire de la relation entre la France et l’Afrique, en rappelant la présence historique de la Russie en Afrique et en soulignant la dimension complexe et multiforme de la relation entre la Russie et l’Afrique.
La critique de Fabrice Ndoum met en lumière la nécessité d’une analyse nuance de la relation France-Afrique, appelant à une lecture plus critique des narratifs dominants et à une prise en compte de la complexité des relations internationales en Afrique.

L’article initial, qui se focalise sur la critique du système France-Afrique et son interprétation du rôle de la Russie comme “nouveau maître”, suscite un débat vif et nourrit la discussion sur les complexités des relations internationales en Afrique.
L’engagement de Fabrice Ndoum dans ce débat souligne l’importance de la diversité des perspectives dans l’analyse des relations internationales et de la nécessité de s’interroger sur les motivations et les agendas cachés derrière les analyses et les interprétations des événements géopolitiques. Il rappelle également la nécessité de la rigueur journalistique, de la transparence et de la responsabilité dans le traitement de sujets sensibles comme la relation France-Afrique, qui continue de susciter des débats et des controverses.
Georges Martial Ngalieu
credit photos : page officielle Fabrice Ndoum