« Le chef-lieu du département du Moungo, part potentiel créatif, social et économique, de son secteur culturel, est la seule ville africaine dans ce classement 2023 ».
Nkongsamba est une ville de transit, de brassage de culture mais aussi, de tourisme en raison de ses multiples sites, et de son passé colonial. Fort de ce potentiel, les élus locaux de la ville ont résolu de mettre en avant une offre culturelle, qui reflète le caractère cosmopolite, afin d’atteindre le résultat visé depuis des mois, celui d’appartenir au réseau des villes créatives de L’Unesco. « Nous avons mis en relief deux éléments notamment, la protection de la grenouille Goliath une espèce en voie de disparition pourtant consommée par les peuples autochtones de Nkongsamba, ceci en postulant des appuis d’accompagnement. Autre élément c’est la vente de notre culture au travers la célébration du festival culinaire Dyom. Celui-ci même qui renvoie à l’ékoki le met phare de la contrée », justifie Frédérick Nzoky Epoh, le Maire de la ville de Nkongsamba.

Cette vision du développement par le biais de l’industrie culturelle a contribué à l’admission de Nkongsamba dans la constellation des plus de 300 villes inter solidaires dans le développement de l’industrie culturelle et touristique des villes de L’Unesco. « C’est une victoire pour le Cameroun car en Afrique Nkongsamba qui représentait le Cameroun est la seule ville a avoir été sélectionnée. Une place que nous dédions au gouvernement de la république qui dans le cadre de la coopération décentralisée a appuyé et soutenu cette démarche. C’est aussi une belle occasion pour nous de vendre le label ékoki Nkongsamba
ékoki Cameroun», explique Frédéric Nzoky Epoh.
Depuis son arrivée à la tête de la communauté urbaine de Nkongsamba en 2020, Frédéric Nzoky Epoh Maire de la ville développe des initiatives, des partenariats et des actions pour positionner sa ville dans le tainnau du développement et de la mondialisation. Après avoir introduit la ville au sept villages ( Eboum, Mouan-mbo’o, Ekel, Ekol, Sam, Ngol- Beng, et Ngol Ko’o) au progra Cette ville qui dans les années 1970, était la troisième ville camerounaise après Yaounde et Douala.

mme d’appuis et à la décentralisation et la gouvernance financière ( Padgof), voici venue l’intégration de sa ville dans le réseau des villes créatives de l’Unesco.
Un autre facteur dans l’aboutissement à cette réussite, c’est l’implication de la délégation départementale des Arts et de la Culture de Nkongsamba. « Pendant environ un an nous avons dirigé la préparation du dossier de candidature à l’admission au Réseau des villes créatives de l’Unesco. Sept domaines sont identifiés notamment, l’artisanat et l’art populaire, l’art numérique, le Design, Le film, la gastronomie, la littérature, et la musique », explique Isaac Bugueaud Mouelle, le délégué départemental des Arts et de la Culture du Moungo.
L’autorité renchérit en orientant sur la stratégie utilisée pour boucler le choix afin de s’activer proprement dans la compétition. « Compte tenu de l’identification des Baneka peuple autochtone de Nkongsamba et ses environs par l’ekoki, nous avons utilisé le fait que ce met dans sa version basique est cuisiné par la quasi-totalité des régions du Cameroun. Sauf que, dans cette contré la réalisation de ce met est spéciale et sur cette spécificité, nous nous sommes appuyés. Il était question ici de présenter le savoir-faire culinaire des Baneka, dans le but non seulement de le valoriser mais aussi celui de conserver ce riche patrimoine culinaire Camerounais ».


Au regard de cette spécificité culinaire qu’est l’ekoki dans le Moungo, il en ressort plus de dix variétés réalisées à base de différents produits vivriers. L’on a pu le constater lors de la célébration du festival culinaire Dyom en Novembre 2022 dans la ville de Nkongsamba.
Cette célébration qui avait mis en lumière le caractère multi ethnique de la ville, avec la participation d’une population diversifiée. Au côté des Baneka peuple autochtone de Nkongsamba l’on a vu se mouvoir les Bamilkés, les Betis , les Tikars, les peuhls et Bororos.
Réseau des villes créatives de l’Unesco (Rdvc)
Le Réseau des villes créatives de l’Unesco (Rvcu) a été créé en 2004 pour promouvoir la coopération avec et entre les villes ayant identifiées la créativité comme un facteur stratégique du développement urbain durable. Près de 300 villes dans le monde qui forment actuellement ce réseau travaillent ensemble vers un objectif commun : placer la créativité et les industries culturelles au cœur de leur plan de développement au niveau local et coopérer activement au niveau international.
Perspectives…


Depuis sa désignation parmi les 66 villes du réseau des villes créatives de l’Unesco le 31 octobre 2023, la ville de Nkongsamba est entrée dans une nouvelle optique de revalorisation du potentiel culturel et culinaire du Cameroun.
Au niveau de la délégation des Arts et de la Culture de Nkongsamba, l’on s’engage à accompagner la Communauté Urbaine dans le processus de mise sur pied des industries créatives et culturelles qui soutiennent ce projet ambitieux.
Il est donc question de vendre les atouts forts du pays, précisément, de cette contrée. Plusieurs perspectives en vue et de nombreuses retombées notamment, la participation prochaine de la ville à la conférence annuelle, la plus importante des villes créatives qui se tiendra à Braga au Portugal, une ville créative des arts numérique du 1er au 5 juillet 2024.


Sept villes élues dans le réseau des villes créatives gastronomiques
Battombang (Cambodge)
Chaozhou (Chine)
Fribourg (Suisse)
Nkongsamba ( Cameroun )
Gangneung (Coree Du Sud)
Héraklion (Grece)
Iloilo ( Philippines )
DJENSON Olivera NGWETE