LA PRÉSIDENTE DE L’UNION NATIONALE POUR L’ALTERNANCE (UNAT)
Q : Investie par votre parti politique le 14 mars dernier, vous avez le jour suivant, déposé votre candidature à la Cour constitutionnelle pour prendre part à la présidentielle de mai prochain. Comment avez -vous accueilli le rejet de votre candidature ?
R : vous savez que nous avons déjà été préparé moralement puisque la suite nous l’avons reçu en 72h avant le résultat donc cela nous a permi d’être très sereine avec un esprit d’acier.
Q : Cette décision de la Cour vous ayant été signifiée vous convainc-t-elle ?
R : Nous avons reçu la signification quelques jours après le résultat pourtant dans un pays normal on doit nous le notifier avant, avec des motifs valables bref vous n’êtes pas surpris par la décision de la CC comme nous.
Le pouvoir a peur de ma candidature et le peuple est informé.
Q : Allez-vous faire valoir ou pas votre droit de recours ?
R : Quand tout est ficelé d’avance et on ne nous donne pas de chance de faire un recours ça s’appelle une dictature pure et simple
A Dieu la vengeance

Q : Si oui, pensez-vous que ce recours peut prospérer ?
R : Même le PR de Cour CC et PR de la Cour suprême sont des fabriqués du système. Donc nous avons que nos témoins garants de la situation de souffrance savent ce qui se passent.
Q : Donneriez-vous un mot d’ordre aux militants de l’UNAT en faveur d’un candidat ?
R : Nous sommes une formation politique pas un membre de CC.
Nous allons réfléchir si les candidats nous font parvenir le projet de société et surtout pas les accompagnateurs. En ce moment nous pourrons décider vers quel candidat nous allons voter. Pour le moment, nous observons.
Q : Hier (2018) vous affirmiez votre attachement à la majorité présidentielle et entendiez redynamiser ses différentes structures afin d’aborder les futures échéances. Le rejet de votre candidature peut-il être interprété comme le règlement de compte d’une trahison de votre part de cette majorité ?
R : Dans le passé nous avons assumé notre appartenance, mais avons toujours gardé libres nos opinions et sommes partis quand nous avons décidé de partir. D’ailleurs je vous invite à regarder toutes mes vidéos et dénonciations sur les réseaux sociaux.
Q : Vous avez déclaré « La femme tchadienne a aussi toutes les capacités de gérer un pays. J’ai décidé de participer à cette course présidentielle et je vous assure que la surprise générale est devant nous ». Avec votre élimination de la course, croyez-vous encore que les tchadiens sont prêts à élire une femme Présidente de la République ?
R : Je crois au peuple tchadien qui veut un changement.
En Afrique vous avez des femmes qui ont gouverné sans s’accrocher au pouvoir. C’est pourquoi aujourd’hui au Tchad nous devons encourager les femmes à jouer un rôle de premier ordre en politique pour une véritable paix sociale.
J’accuse les hommes d’avoir failli dans la politique parce qu’ils profitent de créer des hostilités en Afrique.
Nous sommes capables de transformer, changer les choses, d’aider quand nous décidons.
Je trouve triste que notre pays ne soit pas comme d’autres pays comme disait Hillary Clinton. J’ai toujours cru que les femmes ne sont pas des victimes.
Nous sommes des agents du changement.

Q : Si votre droit de recours ne prospère pas, une seule femme va affronter 9 hommes à cette élection. Quelles sont ses chances de l’emporter ou de passer au second tour.
R : Aujourd’hui nous sommes déjà écartés donc nous allons prendre notre élan pour revenir, mais nous avons d’autres élections qui sont des élections communales, législatives et sénatoriales donc nous gardons toujours espoir parce que je suis la mère de l’espoir, l’espoir du peuple et la mère de la nation.
Je voulais terminer par vous dire que je suis combattue et politiquement nous avons gagné.
À Dieu la vengeance
Par Georges Martial Ngalieu /Directeur de la publication