« Vieille d’un quart de siècle, la loi N°98/005 du 14 Avril 1998 portant régime de l’eau a démontré beaucoup de faiblesses qui s’expliquent, d’une part, par l’absence de ses nombreux textes d’application, et d’autre part, du fait qu’elle n’est plus adaptée au regard de l’évolution du contexte socio-économique du Cameroun, des changements climatiques, se l’adaptation de nombreux textes juridiques surtout en matière d’environnement et de décentralisation qui ont contribué à la rendre obsolète et difficile à appliquer. Dans ce contexte, la révision de cette loi est vite apparue comme un préalable indispensable. Mon souhait est que nos travaux se déroulent en toute convivialité. Bien évidemment avec un espoir d’aboutir à un document qui sera cité sans les tous prochains mois comme étant une référence ».

Dixit Djouke Thome Adolphe, Secrétaire général du ministère de l’Eau et de l’Energie dans son discours de circonstance à l’ouverture ce 16 août 2023 à Douala, d’un atelier national de consultation des parties prenantes pour la révision de la loi nº98/005 du 14 avril 1998 portant régime de l’eau au Cameroun. Ont pris part à cet atelier qui va durer jusqu’au 18 août: Le MINEE, les Administrations sectoriels, les organisations de la Société Civile, les parlementaires et les Partenaires Financiers et Techniques a savoir le PNUD , la CBLT et GEF. à l’effet de donner un souffle nouveau ladite loi devenue obsolète, il sera question pour les parties prenantes à travers une démarche méthodologique essentiellement interactive qui s’articulera notamment autour des principaux points à savoir : des exposés en plénière, des travaux en ateliers thématiques, des échanges et des restitutions des travaux en atelier, de faire une analyse détaillée du cadre légal et règlementaire de l’eau, du secteur de l’eau sur la base du draft 0 élaboré en interne par le Groupe de Travail du MINEE ; de Mener des réflexions sur les thématiques liées à l’eau ; afin de proposer une feuille de route pour la validation et l’adoption du projet de loi.

« La rencontre de ce jour à Douala s’inscrit dans le cadre de la révision de la loi portant régime de l’eau. L’objectif visé par l’atelier national, est celui de recueillir les contributions en termes de préoccupations, d’attentes des acteurs nationaux et internationaux ici réunis question d’arrimer la nouvelle disposition réglementaire du secteur de l’eau au contexte actuel », a indiqué Madi VONDOU, directeur de la gestion de la ressource en eau au MINEE.


Pour le secrétaire exécutif de Global Water Partnership Afrique centrale Djibrilla Mohamadou, Conscient des avancées du fait des mutations du paysage socio-économique, environnemental et institutionnel, Global Water Partnership Central Africa (GWP-CAF) conformément à sa mission de promouvoir la bonne gouvernance et une gestion durable et équitable des ressources en eau, accompagne le gouvernement Camerounais dans ce processus de révision de la loi sur l’eau vieille d’un quart de siècle. notamment la loi nº98/005 du 14 avril 1998

« Nous sommes en train de mener des travaux durant trois jours pour avoir les contributions de toutes les parties prenantes pour l’amélioration de ce document qui sera validé et qui va beaucoup conduire à l’amélioration une fois de plus des conditions de vie des populations, la prise en compte des aspects tels que la gestion intégrée des ressources en eau et également l’égalité avec les différentes conventions auxquelles le Cameroun a adhéré »,a expliqué Djibrilla Mohamadou, secrétaire exécutif de GWP-CAf.
C’est donc pour parer au plus pressé qu’un groupe de travail interne chargé de la révision de la loi sur l’eau a été mis sur pied par le ministre de l’eau et de l’énergie, afin de d’inclure des facteurs spécifiques pré-identifiés qui ne sont pas pris en compte dans la loi de 1998. Il s’agit entre autres des principes de la GIRE, de la gestion partagée par bassins, du partage des données sur les ressources en eau de la part des acteurs œuvrant dans le secteur, de l’absence d’un plan de mobilisation des financements, entre autres …


« En guise de perspective, bien évidemment, la démarche de consultation qui est entamée aujourd’hui va se poursuivre à travers d’autres ateliers pour que les acteurs rassemblés ici à Douala vont soulever les préoccupations, s’assurent qu’elles ont été prises en compte dans le document final avant de le soumettre aux instances supérieures par le ministre de l’eau et de l’énergie pour la suite du processus d’adoption de ce texte », a précisé Madi VONDOU, directeur de la gestion de la ressource en eau au MINEE..

Il est manifeste que les efforts du gouvernement, au risque d’être irrationnels et impératifs, doivent s’appuyer sur un arsenal législatif et réglementaire efficace, adapté aux contraintes endogènes et exogènes de notre pays.
Georges Martial Ngalieu